Depuis le 24 février, nous parviennent soudainement les images de nos voisins d’Europe de l’Est qui fuient en laissant tout derrière eux.
La guerre en Ukraine, le pays européen le plus pauvre et dans le même temps essentiel pour la stabilité régionale, a créé une grande crise humanitaire sur laquelle s’est axée la réponse internationale.
Face à cette douleur, que les médias nous transmettent à tout instant, nous ressentons clairement l’obligation d’intervenir. Au moment où nous écrivons ces lignes, le conflit est toujours en cours, la situation est extrêmement complexe et les aides sur le terrain sont déjà très nombreuses.
Nous avons déjà entamé une collaboration avec deux organisations de la zone et sommes prêts à agir pour aider les enfants qui ont dû abandonner leurs parents lors de l’exil et pour fournir des biens de première nécessité aux personnes qui n’ont pas pu ou qui n’ont pas voulu quitter le pays.
Toute l’attention s’est concentrée sur la crise en Ukraine, mais malheureusement d’autres urgences humanitaires effroyables se poursuivent dans le monde. Au Yémen, les conditions de la population ont atteint l’effondrement total. Nous assistons quotidiennement à des scènes d’enfants qui meurent de faim. Le blé que les Nations Unies distribuaient au Yémen provenait d’Ukraine, et il n’est plus possible de l’importer, ce qui aggrave encore davantage l’urgence yéménite.
Chez Helpcode, nous continuons à intervenir au Yémen, ainsi qu’à Cabo Delgado, au nord du Mozambique, où les violences des milices continuent. Nous sommes présents dans les « zones difficiles d’accès », où se trouvent les derniers des derniers. Ceux qui, comme les enfants yéménites, ne sont pas au journal télévisé quotidien.
L’urgence en Europe aggrave l’urgence dans les autres pays.
Valeria Fabbroni
Responsable sécurité