Des millions de petites filles et de petits garçons se voient refuser le droit à une éducation sûre, inclusive et de qualité en raison des conflits armés, des changements climatiques et d’autres urgences actuelles dans le monde. La crise mondiale de l’éducation s’est aggravée en raison de la pandémie de COVID-19, qui a eu un impact extrêmement négatif sur la scolarisation et a exacerbé les inégalités en matière d’accès à l’éducation: si, en 2019, on estimait à 256 millions le nombre d’élèves d’école primaire et secondaire non scolarisés, au point culminant de la pandémie, ce nombre a dépassé 1,6 milliard.
Bien que ces dernières années, le secteur de l’éducation dans les situations d’urgence (Education in Emergency, EiE) ait reçu une plus grande attention, la communauté internationale n’est pas encore parvenue à garantir que toutes les petites filles et tous les petits garçons qui vivent dans des situations d’urgence aient accès à une éducation inclusive, équitable et de qualité. Un grave obstacle à la réalisation de ces objectifs est le sous-financement chronique de ce secteur.
Il s’agit du thème du rapport intitulé «Education in Emergencies. Financing in the Wake of COVID-19: Time to Reinvest to Meet Growing Needs», publié par le Geneva Global Hub for Education in Emergencies et présenté au Palais des Nations de Genève le 16 juin 2022, lors d’un événement auquel ont participé, entre autres, la directrice d’Education Cannot Wait et des représentants permanents du Niger et de la Suisse auprès des Nations unies, ainsi qu’Helpcode en tant que membre du Global Hub.
Le rapport fournit une série de recommandations à tous les acteurs qui opèrent dans le secteur de l’éducation dans les situations d’urgence, d’une importance fondamentale pour orienter le travail et l’engagement de Helpcode dans ce domaine dans les pays et les crises humanitaires où nous intervenons: au Yémen, au Mozambique, en Ukraine. Parmi ces recommandations, le rapport intègre la nécessité de redoubler d’efforts en matière de sensibilisation en vue d’obtenir un soutien accru en réponse à la crise mondiale de l’éducation et de veiller à ce que le secteur de l’éducation reçoive une part équitable de financements humanitaires, dans la même proportion que dans les autres secteurs. Il est également nécessaire d’établir de manière conjointe les modalités d’évaluation des besoins, la planification des stratégies, l’élaboration de programmes, les mécanismes de coordination, au sein d’un processus d’échange et d’apprentissage mutuel, participatif et inclusif.
Et surtout, il est important de réfléchir au fait que la majorité des crises actuelles durent dans le temps et requièrent une approche commune de la part des acteurs de l’urgence et du développement afin de garantir le droit à l’éducation des petites filles et des petits garçons.