La radicalisation est un phénomène complexe qui puise ses origines dans plusieurs causes. Toutefois, la marginalité, l’instabilité (politique et sociale) et le manque de travail sont les principaux facteurs qui incitent certains à adhérer aux messages et discours de haine.
C’est justement du fait de cette incertitude et d’un taux de chômage élevé que la propagande des groupes extrémistes islamistes a attiré de nombreux jeunes Tunisiens ces dernières années, principalement dans le sud du pays et dans l’aire métropolitaine de Tunis.

Afin de prévenir la radicalisation chez ces jeunes et de lutter contre celle-ci, le projet « Les femmes et les jeunes pour la paix en Tunisie » a vu le jour, en collaboration avec l’IDH (Institut international du développement humain). Ce projet a pour ambition de créer un changement positif dans la société à travers trois stratégies : renforcer les réseaux locaux de femmes, construire une culture de la paix et élaborer une narration alternative aux extrémismes.

Les jeunes eux-mêmes sont au cœur du projet, devenant ainsi les meilleurs promoteurs de la paix. La sélection de 97 ambassadrices et ambassadeurs qui œuvrent à la diffusion de la citoyenneté mondiale et d’une culture de la paix parmi les Tunisiens de leur âge a constitué un premier succès marquant.

En plus de l’éducation, il est fondamental d’offrir davantage d’opportunités professionnelles aux jeunes générations. C’est dans ce but que nous avons organisé, avec le Bureau pour le développement du sud, une formation pour 15 jeunes filles et garçons du gouvernorat de Médenine.

Le cours, qui s’est tenu du 6 au 8 janvier, avait pour objectif de fournir les compétences adéquates en matière d’obligations fiscales des start-up ainsi que sur les avantages de ces formes d’entreprise.
L’innovation peut créer des emplois, des opportunités et être source de développement pour l’ensemble du pays. Des connaissances et des compétences adaptées sont essentielles pour que l’innovation puisse garantir aux jeunes un avenir différent.