Depuis quelques années, nous avons étendu le champ d’action de nos projets en intervenant dans des contextes d’urgence et de premier secours. Parmi ces projets, l’intervention en 2015 en soutien à la population touchée par le terrible séisme au Népal. A partir d’août 2016, date de la première secousse du tremblement de terre qui a frappé le centre de l’Italie, nous collaborons avec un des villages touchés pour soutenir le service de cantine scolaire et contribuer à la relance économique. Au Mozambique, nous sommes aux côtés de milliers de paysans qui luttent contre les lourdes conséquences de la sécheresse qui a affecté une grande partie du pays. Et encore, en Lybie, nous offrons de l’aide sanitaire d’urgence pour les communautés touchées par la crise humanitaire dans la région du Fezzan.
Cette nouvelle zone d’intervention nous a poussé à devenir des partenaires actifs du département d’aides humanitaires de la Commission Européenne (European Commission, DG European Civil Protection and Humanitarian Aid Operations DG ECHO) afin d’aligner nos méthodes d’intervention avec les normes européennes.
En décembre, nous avons participé à la conférence annuelle organisée par DG ECHO avec ONG et les agences des Nations Unies. Objectif de cette rencontre : le partage de stratégies futures, l’identification des priorités thématiques, des pays d’intérêt et des thèmes transversaux majeurs.
Durant la rencontre, le Commissaire Européen en chef du DG ECHO, le chypriote Christos Stylianidis, a mis en évidence les principales priorités programmées pour 2018. A cet égard, se démarque l’éducation dans les contextes d’urgence, suivie par la nécessité de développer une approche intégrée de la situation d’urgence et de la phase ultérieure de stabilisation et de développement.
Un autre thème au sommet de l’agenda ECHO pour l’année prochaine sera l’utilisation de nouvelles technologies dans les contextes d’urgence : une étape indispensable afin de moderniser l’approche et intervenir dans des contextes inatteignables avec les moyens actuels. En outre, des instruments de contrôle et de surveillance à distance – comme la télédétection grâce à l’emploi de drones – représentent des solutions importantes pour augmenter l’efficacité d’intervention et réduire les risques auxquels sont exposés les employés locaux et les opérateurs internationaux.
Toujours dans le cadre des nouvelles technologies, un autre aspect évoqué par le commissaire concerne les méthodes de transfert d’argent dans les contextes d’urgence, une activité qui joue un rôle central dans la méthodologie de travail de ECHO pour le moment.
Actuellement, les scénarios caractérisés par des urgences humanitaires plus complexes et donc considérés prioritaires par la Commission Européenne sont la Syrie, la Lybie et le Yémen. Une attention particulière à l’Ukraine, où ECHO prévoit une détérioration de la situation humanitaire en 2018.
Nous sommes fiers de cet important partenariat avec la Commission Européenne et croyons que cela puisse être une grande valeur ajoutée pour notre travail et surtout pour les bénéficiaires de nos interventions.