« Pendant leurs règles, les femmes et les jeunes filles sont mises à l’écart de leur domicile. C’est un phénomène synonyme de honte. Chaque mois, mes amies et moi manquons près de dix jours d’école, ce qui a des conséquences terribles sur notre éducation. Et lorsque nous parvenons à aller à l’école, nous n’avons pas toujours d’endroit adapté pour nous changer, car les toilettes ne fonctionnent pas, ce qui nous oblige à nous rendre dans un bar. »
Voilà ce qu’a raconté Rasmi à Sheila, notre formatrice en éducation sanitaire du district de Chitwan. Rasmi est une élève de 13 ans, scolarisée au collège de Mugling, au Népal. Elle fait partie des filles auxquelles des kits d’hygiène menstruelle ont été distribués dans le cadre du projet Happy Period. Car grâce à vos dons, les règles ne sont plus un obstacle à la scolarité pour 309 jeunes filles !
En effet, dans les régions rurales du Népal, les filles sont confrontées à des défis de taille pour aller au terme du secondaire : le manque de structures d’hygiène adaptées (toilettes séparées et en état de marche), les tabous qui entourent encore les règles et la persistance de pratiques néfastes en matière d’hygiène. C’est pour cette raison que nous avons lancé Happy Period, avec l’ambition de distribuer des kits d’hygiène menstruelle et de fournir une éducation sanitaire à 600 filles de Chitwan.
Une école du district de Chitwan
Nous pouvons nous considérer satisfaits de ce que nous avons réalisé en l’espace de six mois. Comme nous l’avons dit, nous avons déjà réussi à distribuer des kits d’hygiène menstruelle à 309 filles de trois écoles de campagne de la municipalité de Chandibhanjyang : 106 filles de l’école de Pamdada, 45 de l’école de Chanaute et 158 de l’école de Mugling.
Les kits distribués contiennent des protections hygiéniques lavables, sûres et résistantes. Elles sont fabriquées localement, dans notre laboratoire de couture de Chitwan, qui propose du travail aux femmes vulnérables : elles peuvent ainsi s’émanciper grâce aux profits qu’elles réalisent avec leurs ventes. En plus des protections, les kits comprennent une serviette, un flacon de shampooing, un coupe-ongles, des sous-vêtements, du dentifrice et une brosse à dents, un savon pour les mains et un pour la douche, du produit pour la lessive et un peigne.
Parallèlement, nous avons assuré des cours sur l’hygiène menstruelle à la Sarbashanti Secondary School et à la Triveni Barah Secondary School. Des groupes de mères, d’enseignants, de filles et de garçons y étaient présents. Ils y ont discuté de leurs expériences et pratiques en matière de gestion des règles et de la perception globale qu’ils en avaient.
À la Sarbashanti Secondary School, une compétition spéciale de débat entre 47 filles a également été organisée. Un comité de trois enseignants a désigné les gagnantes qui ont discuté de la définition biologique des règles, des troubles physiques liés au cycle, des discriminations sociales subies par les filles en période de règles et des problèmes auxquels elles sont confrontées à l’école pendant le cycle, des problèmes de santé dus au manque d’hygiène adaptée durant les règles, de l’impact des pratiques traditionnelles sur la santé et la vie des filles ou encore de l’effet négatif de l’utilisation de linge sale et mouillé au lieu de protections (ou d’autres matériaux peu hygiéniques comme des feuilles sèches, des cendres et de la bouse de vache).
Distribution des kits d’hygiène menstruelle aux directeurs des écoles de Chitwan
Grâce à votre aide extrêmement précieuse, de nombreuses jeunes filles du district de Chitwan voient l’avenir avec espoir. Les règles ne sont plus un obstacle pour leur vie et leur éducation.
Afin d’atteindre l’objectif final de Happy Period, nous voulons encore distribuer des kits d’hygiène menstruelle à 291 filles et leur permettre, ainsi qu’à leurs camarades, d’étudier et de profiter d’un futur meilleur.
Nous avons choisi Global Giving, la plus grande plateforme de récolte de fonds du web, afin d’obtenir des dons pour Happy Period. Rendez-vous sur Global Giving et offrez la possibilité d’étudier à 291 filles des régions rurales du Népal.